Investissement

Comprendre les spécificités de la fiscalité dans l’immobilier commercial

Par valentin , le juillet 2, 2023 - 4 minutes de lecture

Le secteur de l’immobilier commercial présente des particularités en matière de fiscalité. Que vous soyez propriétaire, investisseur ou agent commercial immobilier, il est essentiel de bien comprendre ces spécificités pour optimiser votre situation fiscale. Cet article aborde les différents aspects à prendre en compte : imposition des revenus locatifs, taxe foncière, régime micro-fiscal et autres points clés.

Imposition des revenus locatifs dans l’immobilier commercial

Lorsque vous louez un local commercial, les revenus perçus sont soumis à l’imposition. Deux catégories de revenus locatifs existent :

  1. Les loyers provenant de la location de locaux nus (non meublés) sont considérés comme des revenus fonciers.
  2. Les loyers provenant de la location de locaux meublés ou équipés (par exemple, avec du matériel professionnel) sont considérés comme des bénéfices industriels et commerciaux (BIC).

Dans tous les cas, le montant imposable correspond aux recettes encaissées, diminuées des charges déductibles liées à la location (travaux d’entretien, frais de gestion, intérêts d’emprunt, etc.).

Régime réel d’imposition

Pour les revenus fonciers et les BIC, le régime réel d’imposition s’applique par défaut. Il nécessite de tenir une comptabilité détaillée et de remplir une déclaration spécifique (2042 pour les revenus fonciers, 2031 pour les BIC). Les charges déductibles sont soumises à des règles précises, et il est recommandé de faire appel à un expert-comptable pour optimiser votre situation.

Régimes micro-fiscal et micro-BNC

Si vos revenus locatifs annuels (loyers + charges) ne dépassent pas certains seuils, vous pouvez opter pour le régime micro-fiscal ou le régime micro-BNC :

  • Micro-fiscal : applicable aux revenus fonciers inférieurs à 15 000 € par an. Un abattement forfaitaire de 30 % est appliqué sur les recettes encaissées pour tenir compte des charges déductibles. Le montant imposable est donc égal à 70 % des recettes.
  • Micro-BNC : applicable aux BIC inférieurs à 72 600 € par an (82 200 € pour les locations meublées touristiques). Un abattement forfaitaire de 50 % est appliqué sur les recettes encaissées. Le montant imposable est donc égal à 50 % des recettes.

L’intérêt de ces régimes simplifiés réside principalement dans la facilité de gestion : aucune comptabilité détaillée n’est requise, et la déclaration se fait directement sur la déclaration de revenus.

Taxe foncière et taxe sur les locaux vacants

En tant que propriétaire d’un local commercial, vous êtes redevable de la taxe foncière. Son montant varie en fonction de la valeur locative cadastrale du bien et des taux d’imposition votés par les collectivités locales. Les locaux commerciaux sont soumis à une majoration de la valeur locative (jusqu’à 100 %), ce qui peut entraîner une taxe foncière plus élevée que pour un logement.

Par ailleurs, si votre local commercial reste vacant pendant plus de 3 mois consécutifs, vous pouvez être redevable de la taxe sur les locaux vacants (TLV) ou de la taxe sur les friches commerciales (TFC) selon la situation géographique du bien. Ces taxes ont pour objectif d’inciter les propriétaires à remettre leurs locaux sur le marché.

Les agents commerciaux immobiliers et la fiscalité

Les agents commerciaux immobiliers sont des professionnels indépendants qui travaillent généralement sous le statut d’autoentrepreneur. Leur rémunération provient principalement de commissions sur les transactions qu’ils réalisent.

Régime micro-social simplifié

Le statut d’autoentrepreneur permet de bénéficier du régime micro-social simplifié, caractérisé par :

  • Un chiffre d’affaires annuel limité à 170 000 € pour les activités de commerce et 70 000 € pour les prestations de services.
  • Des cotisations sociales calculées sur le chiffre d’affaires réalisé, sans minimum à payer en cas d’absence de recettes.
  • La possibilité d’opter pour le versement libératoire de l’impôt sur le revenu, qui consiste à payer l’impôt directement lors du paiement des cotisations sociales.

Ce régime simplifié offre une grande souplesse aux agents commerciaux immobiliers et leur permet de se concentrer sur leur activité. Toutefois, il convient de bien maîtriser les règles fiscales pour éviter tout risque de redressement.

La fiscalité dans l’immobilier commercial est complexe et nécessite une connaissance approfondie des différents dispositifs existants. Que vous soyez propriétaire, investisseur ou agent commercial immobilier, n’hésitez pas à solliciter l’aide d’un expert-comptable ou d’un conseiller fiscal pour optimiser votre situation.

valentin

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